Bioclimatique ?...

Cette page va me permettre de vous présenter plus précisément la genèse de mon projet et le concept de maison bioclimatique.

Au départ, je recherchais une maison à racheter. Après quelques visites, je me suis aperçu que je ne pourrais pas trouver une maison qui réunisse mes principales attentes :

-     Beaucoup de lumière naturelle ;

-     Grande pièce de vie ;
-     Cuisine ouverte sur pièce de vie ;
-     De plain-pied ;
-     Salle d’eau et WC accessibles ;
-     Economique ;
-     Avec des frais réduits, au moment de l’achat ou à venir, dus au vieillissement.

 

Je me suis donc tourné vers l’option d’une construction neuve, en prenant en compte les attendus évoqués ci-dessus.

 

J’ai un peu regardé vers les maisons en bois, puis me suis tourné vers le concept de maison bioclimatique. Mais disons-le tout de suite, je ne suis pas un extrémiste de l’écologie, mon but est essentiellement d’avoir une maison économe, confortable et où je m’y sente bien.

Quand on parle d’économie, le concept bioclimatique désigne justement « un concept architectural qui utilise judicieusement les ressources de l’environnement proche. L’objectif est d’assurer un meilleur confort et de parvenir à une réduction significative de la consommation énergétique.

Il s’agit en somme de revenir à des principes simples, délaissés depuis plusieurs décennies en construction. »

Une maison bioclimatique doit permettre :

-     Une forte capacité d’absorption des rayons lumineux ;
-     Une grande capacité à stocker la chaleur ;
-     Une rapidité d’absorption et de restitution de la chaleur.

Pour cela, on va prendre en compte l’orientation géographique de la maison, sa forme, l’organisation des pièces, le choix des matériaux et même la végétation autour de la maison.

Le schéma ci-dessous illustre bien l’importance d’une bonne réflexion sur l’orientation et la conception de la maison.

 

 

Il faut en effet principalement se protéger des vents froids du nord et profiter de la chaleur procurée par le soleil au sud.

Pour ce qui est de la chaleur procurée par le soleil, on en profite grâce à une bonne surface vitrée orientée au sud. En hiver, le soleil étant plus bas, on récupère alors le maximum d’énergie. Par contre en été, il faut se protéger du rayonnement important du soleil à son zénith. De grandes baies vitrées exposées au soleil de midi peuvent provoquer de la surchauffe dans la maison. C’est la raison pour laquelle, comme le montre le schéma, une avancée de toit par exemple peut éviter ce rayonnement important.

Et bien entendu, pour profiter pleinement et du soleil et de son énergie, les pièces de vie doivent être placées au sud.

Comme je l’ai évoqué ci-dessus, il faut se protéger des vents froids du nord. Pour cela, on va tout d’abord réduire au minimum les ouvertures au nord, voire même y renforcer l’isolation comme le montre le schéma. Ce schéma nous montre aussi l’orientation préférentielle pour la pente du toit. Par ailleurs, toujours côté nord, on va y mettre locaux et pièces tampons, c’est-à-dire garage, salle de bains, buanderie et autre cellier.

Le schéma ci-dessus n’évoque pas les orientations est et ouest.

Pour la partie est, quelques ouvertures peuvent y être installées pour profiter du soleil le matin, dans la salle d’eau par exemple.

Pour la partie ouest, on peut aussi y mettre quelques ouvertures, mais en étant très vigilant quant au rayonnement solaire de fin d’après-midi. Les rayons du soleil viennent alors frapper de plein fouet les éventuelles surfaces vitrées et peuvent causer une surchauffe en fin de journée qui pourrait rendre les nuits très inconfortables. Il faut donc réfléchir aux dispositifs d’occultation des ouvertures (volets, rideaux…) et éventuellement à une protection de type pergola par exemple, mais sans que cette dernière assombrisse la pièce en hiver !

On l’a dit, il faut pouvoir récupérer, mais aussi stocker, l’énergie due au rayonnement solaire. La conception de la maison (absence de ponts thermiques notamment) et le choix des matériaux vont être capitales : 

-     La terre cuite (Monomur): ce matériau, utilisé dans la construction des murs est isolant par nature. A la fois sain et respirant, il offre une bonne inertie (retient la chaleur en journée, pour la redistribuer le soir venu) ;

-     La fibre de bois, le chanvre, la ouate de cellulose : ces matériaux sains, végétaux, utilisés pour isoler la maison, permettent de faibles déperditions de chaleur.

Enfin, une attention doit être portée à la végétation autour de la maison. Si l’on veut profiter du rayonnement solaire, il ne faut pas que des arbres viennent l’empêcher, notamment en hiver. C’est pour cela qu’on privilégiera une végétation caduque au sud, des feuillus qui protégeront la maison de la chaleur en été, alors qu'en hiver, ils laisseront passer la lumière et la chaleur.

Au nord, on pourra y implanter des résineux qui là briseront les vents froids.

Dans un pays tempéré comme le nôtre, une maison bioclimatique conçue de façon optimale peut fournir jusqu'aux trois quarts des besoins en chauffage. Les besoins restants seront donc facilement assumées par un chauffage de type poêle à bois ou à pellets.

 

Voilà, vous en savez davantage sur le concept de maison bioclimatique. Ça vous permettra de mieux comprendre les choix et options que j’ai retenus pour ma future maison.

Mais j’en entends déjà qui disent : « et la RT 2012 dans tout ça ? » ! Calmons-nous, j’explique aux gens comme disait Coluche !
La RT 2012 s’applique en fait aux constructions dont les permis de construire seront déposés à compter du 1er janvier 2013, et, si vous avez bien suivi, j’ai déposé mon permis le 13 09 12 et l’ai obtenu le 12 12 12 !!!
 

La RT 2012 est une nouvelle norme applicable aux futures constructions, en tout cas aux permis déposés après le 1er janvier 2013 comme évoqué ci-dessus. Elle se caractérise par trois exigences de résultat :

-     Exigence d'efficacité énergétique minimale du bâti : le besoin bioclimatique. Ce coefficient permettra une appréciation globale du bâti, particulièrement sur les performances de l'enveloppe, les besoins de chauffage, de rafraichissement et d'éclairage ;

-     Exigence de consommation d'énergie primaire maximale : modulable selon différents critères (géographie du projet, altitude, surface, etc.). La valeur moyenne sera de 50 kWh/m²/an ;

-     Exigence de confort en été : elle se traduit par une exigence sur la température intérieure atteinte au cours d'une séquence de 5 jours chauds.

Pour conclure sur ce sujet, même si ma future maison ne sera pas à la norme RT 2012, elle en sera très proche puisqu’en fait, la RT 2012 s’appuie très largement sur le concept de maison bioclimatique.